Plantation d’une forêt Miyawaki pour renforcer la biodiversité

Cette forêt au nom japonais a été inventée par Akira Miyawaki, un botaniste du Pays du Soleil Levant.

Son principe premier est de prendre à rebours la plantation d’une forêt traditionnelle.

Alors que les espaces conseillés sont de 15 à 20 mètres entre chaque arbre, la forêt Miyawaki se distingue par sa densité. Sur celle du Clos Menou, située à côté de la halle, elle comporte 2300 arbres sur une surface de 2000 m². Cela provoque une concurrence entre les arbres, ce qui les incite naturellement à pousser très vite en hauteur dans une sorte d’instinct de survie. L’autre particularité de la forêt Miyawaki est de favoriser les essences locales afin de constituer un espace de biodiversité le plus possible en harmonie avec la Normandie.

Un refuge pour la biodiversité

Les jardiniers de la Ville d’Argentan ont planté des chênes, des hêtres, des tilleuls, des châtaigniers dans la catégorie des arbres les plus hauts. Ensuite, ils ont dégradé avec des essences moyennes comme le noisetier, le charme ou l’églantier pour conclure avec des arbustes tels que le houx, le lilas ou encore le cassissier…

Ces plantations ont démarré fin novembre 2021 pour s’étaler jusqu’en février 2022. Désormais, la forêt Miyawaki pousse tranquillement, tout du moins en apparence. Elle atteindra une densité appréciable d’ici trois ans et sa véritable maturité dans dix ans. Son aspect touffu ne permettra pas aux promeneurs d’y entrer, sauf le long d’une allée centrale prévue pour l’observer. Cependant, bien d’autres visiteurs y trouveront refuge, notamment les insectes, les oiseaux et les petits mammifères.

La forêt Miyawaki est un formidable sanctuaire pour favoriser une biodiversité locale. Elle possède des vertus esthétiques et ornementales pour le Clos Menou et s’apparente à une pompe à carbone en proximité de ville. Cela conforte la volonté de la municipalité de mener des expériences, dans le domaine de l’environnement, pour améliorer le cadre de vie d’Argentan et promouvoir une biodiversité en cœur de ville.

 

Mot de l’élue

Clothilde Michel Adjointe en charge de l’Urgence climatique et du Développement durable

« La végétalisation de la ville est un enjeu majeur face à l’urgence climatique. Ainsi, dans chaque projet nouveau, cette dimension est prise en compte afin de limiter les îlots de chaleur. Une forêt, c’est beaucoup de plantes que l’on voit, et énormément d’animaux que l’on ne voit pas.

C’est un réel écosystème, il y a une vraie richesse de biodiversité que l’on doit collectivement protéger. »